La femme, elle, a la charge du fonctionnement de la vie domestique. Elle s’occupe des travaux ménagers et prend soin des enfants et des autres membres de la famille. Par ailleurs, les femmes fournissent l’essentiel de la force de production dans le secteur de l’agriculture, puisque la grande majorité des femmes œuvre dans ce secteur qui reste l’activité dominante de l’économie burundaise.
« Elles partent à l’aube avec leurs enfants sur le dos et rentrent le soir, épuisées, devant encore s’occuper de l’approvisionnement de l’eau, des combustibles, de l’entretien du bétail et de la préparation des repas », résume Gisèle, Directrice de FXB Burundi.
Lorsque les femmes peuvent exercer une activité de leur choix, lorsqu’elles ont accès aux services financiers et lorsque leurs droits sont reconnus, elles acquièrent non seulement leur indépendance économique et sociale, mais elles vivent en meilleure santé. Plus les mères ont un pouvoir de parole ou de décision sur les finances du ménage, plus les filles sont scolarisées longtemps et plus leurs enfants, leurs communautés et leurs pays en bénéficient.
Le projet AMIE de FXB poursuit ainsi trois objectifs spécifiques :
- Le renforcement des capacités économiques et de résilience des femmes.
- L’adhésion à une mutuelle de santé communautaire qui permettra aux familles de ces femmes d’accéder à des soins de santé adéquat.
- L’accès à l’éducation et à la formation professionnelle de leurs enfants.
La première phase de ce programme AMIE concernera 100 femmes et leurs familles vivant en milieu rural – environ 700 personnes. Le changement recherché est leur autonomisation, à travers l’atteinte de leur résilience économique et sociale, d’un statut sanitaire satisfaisant et l’accès à l’éducation et à la formation de leurs enfants.
Il s’agit aussi d’induire des changements de comportement de leurs maris et concubins. Ils seront ainsi dûment sensibilisés aux discriminations liées aux genre, aux droits des femmes et à une plus grande implication de leur part dans la vie et la prise en charge de la famille.
La composante « accès à l’éducation et à la formation professionnelle de leurs enfants » est également essentielle. Les enfants ne pourront éviter de reproduire les coutumes patrilinéaires de leur communauté que si les filles et les garçons sont équitablement intégrés dans les différents niveaux du système scolaire et si leur environnement familial et communautaire promeut des pratiques plus égalitaires.
En lire plus sur la situation des femmes au Burundi : https://fxb.org/fr/real-life-stories/temoignage/au-burundi-les-femmes-rurales-sont-le-pilier-du-menage-et-le-moteur-de-leconomie/
Décembre 2021